Pages

mercredi 3 février 2010

Numéro 9, 2009

Numéro 9 avait presque tout pour plaire, hélas, à l'image de ces petites poupées de chiffons fort attachantes, il semble incomplet et brouillon. Dommage, car la prémisse semblait très prometteuse avec le nom adulé de Tim Burton, comme producteur et le nouveau venu Shane ( Weta-effets spéciaux seigneur des anneaux).Visuellement, c'est du grand art, de l'animation de haute qualité créée avec amour et minutie, un régal absolu pour les yeux.

Rappelons rapidement l'histoire: une petite poupée de chiffon au coeur mécanique se réveille dans un monde désolé où l'apocalypse d'une guerre totalitaire, entre l'homme et la machine, n'a laissée que ruine et désolation. Un monde où la vie est irrémédiablement disparue, qui rappelle les univers de Terminator ou encore de Fallout pour les amateurs de
jeux vidéo. En fait, il s'approche beaucoup de Fallout, ou de certaines animations japonaise culte telle que: Steam Boy, Akira, Ghost in the shell ou encore du travail de Hayao Miyazaki, pour ces univers qui semblent être des dérives futuristes de l'ère industrielle du 19ème siècle. La poupée automate numéro 9 rencontre vite des semblables, fabriqués comme lui, avec de la pacotille mécanique, mais semblant dotée d'une âme. Ensemble, ils lutteront pour leur survie, face à une machine devenue omnipotente qui tyrannise leur monde avec ses sbires mécaniques cauchemardesques.


Après cette courte description, libre à vous d'amener vos enfants. Si vous voulez avoir à les consoler et tout leur expliquer, numéro 9 est définitivement un film noir, pessimiste et adulte. On sent la personnalité très forte des deux producteurs Burton et Timur Bekmambetov( Night Watch, Wanted), qui devait avoir de l'ascendant sur le jeune réalisateur Acker. Numéro 9, possède une lourde atmosphère gothique, des abominations mécaniques fondent à tout instants sur nos héros, frêles et inoffensifs. On peut deviner facilement que la guerre qui à eu lieu fût meurtrière et terrifiante pour l'homme, engendrée par des régimes totalitaires, elle à eu raison de tout.
Le problème de ce court métrage, peut-être justement sa très courte durée(1h20), beaucoup de question restent sans réponse. Les personnages trop vite esquissés, tombent vite dans les clichés du genre et se révèlent peu attachants. Le scénario simpliste, s'effiloche trop rapidement et l'action devient vite redondante, sans grands revirements. Il manque une touche de créativité à ce récit qui viendrait compléter un visuel déjanté et une maîtrise technique irréprochable. En fait c'est de vie qu'il manque, d'amour et de drame humain riche en émotion. Le générique tombe comme un rideau de plomb qui écrase nos questionnements et nous laisse dans l'expectative quand au sort indéterminé et peut enviable de nos petits personnages. J'en aurais voulu beaucoup plus, peut-être une suite?



Note finale cinéma critique:7/10

Aucun commentaire: